Oh Là !
17 mars 1999
Alexandra Bronkers
La star des célébrités
Un salon de thé sur les Champs-Elysées. Une fine silhouette qui se détache des autres.
Un sourire en forme d’invitation au dialogue… Ne lui cherchez plus d’accent.
Depuis qu’elle rassemble avec réussite des millions de téléspectateurs aux heures où elle anime le petit écran, Alexandra Bronkers a perdu les intonations de son pays d’origine, la Belgique. L’enfant de Waremme a fait ses premiers pas à la télévision dans la peau d’une « naguette », charmante créature escortant le remuant Nagui dans N’oubliez pas votre brosse à dents. Repérée par TF1, on lui a depuis confié Célébrités, le rendez-vous mensuel de l’actualité des stars.
Enfin, depuis septembre et une fois par mois, elle s’installe à 20 h 30 pour animer tout sourire et en solo Surprise sur prise. Oh Là! l’a rencontrée.
– L’homme qui vous a donné votre première chance s’appelle Nagui ?
– Absolument. A l’époque, personne ne me connaissait et j’étais plutôt dans une mauvaise passe. Je m’apprêtais à repartir vers ma Belgique natale quand on m’a convoquée à un casting organisé par Nagui. J’y suis allée très décontractée, en jean. Je n’étais ni maquillée, ni coiffée, mais cela s’est bien passé. Deux mois après, je devenais l’une des deux « naguettes » dans N’oubliez pas votre brosse à dents.
– Racontez-nous comment vous l’avez séduit…
– Il devait y avoir trois cents filles au départ. C’était assez désespérant, d’autant plus qu’il fallait le convaincre en moins d’un quart d’heure. Nous sommes restés à peu près quarante-cinq minutes à discuter. Il m’a demandé de raconter ma vie. Je l’ai fait en blaguant. Ça l’a beaucoup fait rire, et voilà. Contrairement à ce que l’on croit, je suis assez rigolote dans la vie de tous les jours.
– Comment pensez-vous être perçue par le public ?
– Comme quelqu’un de sympathique mais de très rigoureux. Et je le suis effectivement dans le travail. Je pense qu’à travers ma prestation dans Surprise sur prise, on a commencé à découvrir ma facette drôle. Je me lâche plus.
– Avant de réussir, avez-vous connu beaucoup de moments difficiles ?
– Tout est relatif. Je n’ai pas « galéré » au sens dramatique où on l’entend aujourd’hui. Pendant plusieurs années, j’ai eu la chance d’être mannequin. J’avais donc de quoi manger et payer mon loyer. Ma « galère » à moi, c’était principalement de ne pas être complètement épanouie dans cette activité. C’était d’attendre un coup de téléphone qui ne venait jamais.
– Pourquoi n’avez-vous pas tenté de percer d’abord en Belgique ?
– Parce que depuis que je suis toute petite, j’adore la France. Et puis chez nous, il n’y a pas beaucoup de chaînes de télévision. Je suis d’origine flamande et wallonne, mais je parle essentiellement français. Cela restreint donc les possibilités à seulement deux chaînes, dont une qui a très peu de moyens. Comme j’avais repéré une école d’art dramatique à Cannes, j’ai déménagé. J’y ai appris la comédie, l’expression corporelle, et comment être à l’aise devant une caméra. A l’inverse des Etats-Unis, il n’existe pas en France de cours pour devenir animateur, je crois
– Avant d’en parler dans Célébrités, l’actualité des stars vous intéressait-elle ?
– Pas du tout, mais j’ai accepté car c’était une proposition qui venait de TF1. J’avais envie de me lancer seule sur une grande chaîne. Au début, il a fallu trouver notre style. Personne ne voulait venir. Petit à petit, les stars nous ont rejoints sur le plateau. Célébrités leur laisse le temps de s’exprimer sur leur actualité, leurs passions, mais sans sombrer pour autant dans le voyeurisme.
– Finalement, ce métier d’animatrice vous a mise au rang des gens dont vous parlez. Vous sentez-vous star ?
– Absolument pas. Je suis restée exactement la même, avec mes défauts et mes qualités.
– Vous pouvez préciser ?
– Je suis franche, loyale et fidèle, dans mon métier comme en amour. Côté défauts, je suis certainement trop rigoureuse, impatiente et aussi très difficile à vivre dans le travail.
– Quel a été pour vous le plus grand écueil avant la réussite ?
– Il y en a eu plusieurs. Dans ce métier, tout commence par un rêve éveillé. Ensuite, il n’y a pas trente-six formules, il n’y a que le travail qui paye.
– Etre trop jolie n’est pas un handicap ?
– Non. D’abord, je me situe à de nombreux étages en dessous de Cindy Crawford ou Claudia Schiffer. Je ne suis pas trop jolie ! Je ne sais plus qui disait que la beauté faisait gagner un quart d’heure. Pour obtenir un rendez-vous, c’est exact.
Malheureusement, dans les pays européens, qui restent encore assez machistes, être belle devient un réel défaut. On se retrouve parfois face à des réactions primaires, du genre « une belle femme ne sait pas aligner deux mots ».
– Que feriez-vous si tout s’arrêtait du jour au lendemain?
– J’ai plein d’idées. J’adore tout ce qui touche à la décoration et au design. Je pense que je me lancerais là-dedans.
– Vous accuseriez le coup ?
– Mon ego en prendrait un sacré coup, logiquement, mais je ne serais pas triste car j’étais prête, avant ce rendez-vous avec Nagui, à repartir vers la Belgique. Ce qui m’est arrivé, c’est quand même le plus beau cadeau de la vie, puisque j’ai réalisé un rêve.
– Faut-il prendre du recul avec la télévision pour devenir… maman?
– Je joue mon joker… Vous n’auriez pas une autre question ? En fait, j’ai rompu au mois de décembre avec mon ami. Me voilà donc partie sur de nouvelles bases, mais je ne vais pas sortir les mouchoirs pour autant. C’est vrai que j’aimerais avoir des enfants. Je ne pense pas que la télé soit gênante pour en avoir. Non, ce qui est beaucoup plus difficile, c’est de trouver quelqu’un avec qui franchir ce cap.
– Vous êtes une femme de caractère, c’est vous qui avez rompu ?
– La femme a toujours plus de courage que l’homme mais rien n’est aussi simple. Tout se fait à deux. Même les séparations.
– C’est courageux de se remettre en cause de cette façon…
– Je trouve qu’il n’y a rien de plus déplaisant que de ne plus être amoureuse.
– A quoi ressemble votre homme idéal ?
– Il est avant tout gentil, intelligent et a beaucoup d’humour. C’est déjà pas mal,
non ?
Interview : Marc D’Enroe
Photos : SIPA
« Je suis franche, loyale et fidèle, dans mon métier comme en amour »
« J’aimerais avoir des enfants. Mais ce qui est très difficile, c’est de trouver quelqu’un avec qui franchir ce cap »
Alexandra Bronkers, la nouvelle fée de la télévision, a été découverte et lancée par Nagui. Alors qu’elle avait perdu tout espoir de réussir à montrer sa verve et son joli minois à l’écran, elle s’est rendue à un casting : « J’y suis allée très décontractée, en jean. Je n’étais ni maquillée, ni coiffée, mais cela s’est très bien passé. Deux mois après, je devenais l’une des deux « naguettes » dans N’oubliez pas votre brosse à dents. »
« La femme a toujours plus de courage que l’homme mais rien n’est aussi simple. Tout se fait à deux. Même les séparations »
Parce qu’elle vit à cent pour cent pour son travail, Alexandra Bronkers a parfois besoin de prendre l’air pour tenir le rythme de sa trépidante vie parisienne. Chaque semaine, elle s’offre au moins trois séances de sport. Femme de tête, mais également sportive accomplie, en vacances, elle opte volontiers pour la planche à voile, la plongée ou le ski nautique. Autant d’activités qui lui donnent l’énergie dont elle a besoin.
Lorsqu’elle pose ses valises en France, et plus précisément à Cannes, Alexandra commence par prendre des cours de comédie. Aujourd’hui, jouer dans un film ne la hante plus. « J’aime toujours autant le cinéma, mais je m’investis pour l’instant beaucoup trop à la télévision pour préparer des projets dans d’autres domaines. »
« L’homme idéal est avant tout gentil, intelligent et a beaucoup d’humour. C’est déjà pas mal, non ? »
« Dans Célébrités, je laisse les stars évoquer leur actualité, leurs passions, sans tomber dans le voyeurisme »