Août-septembre 1998
Alexandra Bronkers
La jolie Belge aime les célébrités de TF1
A Hollywood, elle présente l’homme de sa vie
La plus parisienne des Belges adore les « Célébrités » de TF1. Avant de s’aventurer, à la rentrée, dans de nouvelles « Surprises », la pétillante animatrice file le parfait amour à Hollywood.
Alexandra Bronkers
« Pas question de partager ma salle de bain avec mon homme »
Vous imaginez, vous, Alexandra Bronkers, faire des blagues au téléphone à ses copines ? Non ? Eh bien détrompez-vous. La coquette animatrice de « Célébrités » est aussi une sacrée coquine. De son propre aveu, d’ailleurs, elle est une vraie gosse. C’est dire si « Surprise sur prise », l’émission de caméras cachées née dans l’esprit du Canadien Marcel Béliveau et qu’elle s’apprête à animer, est une aubaine pour cette pétillante Liégeoise. Mais avant de prendre la rentrée à bras-le-corps, Alexandra s’est envolée pour les Etats-Unis, une destination qu’elle chérit particulièrement. Sous le chaud soleil de Los Angeles, de Las Vegas et de Miami, la jeune femme a rechargé ses batteries. Celles qui la conduiront sur les plateaux de télévision, mais aussi celles qui font battre son cœur depuis un an : amoureuse de Benjamin, elle évoque pour la première fois l’ « homme de sa vie ». Un bonheur qu’elle partage avec « Ciné-Télé-Revue », qui, en ce torride mois d’août, s’est glissé dans ses valises.
– Maintenant que vous êtes devenue, vous aussi, une célébrité, vous pourriez figurer au générique de votre émission, non ?
– Ce serait assez drôle, mais je n’ai pas la renommée des personnes que je reçois sur le plateau ou qui font l’objet d’un reportage. Ce sont de véritables stars, d’un niveau supérieur. Mais c’est vrai que « Célébrités » m’a aidée à acquérir une certaine notoriété. Aujourd’hui, ma vie a totalement changé, ce qui, comme toujours, présente à la fois des avantages et des inconvénients. Alors, je m’efforce de plus en plus d’appliquer le proverbe « Pour vivre heureux, vivons cachés ».
– Vos invités peuvent vous être de bon conseil…
– Oui et non. Ils peuvent me donner quelques tuyaux, mais, à mon avis, il faut vivre le truc par soi-même pour bien le comprendre. Chacun a sa propre sensibilité. Certains adorent être reconnus dans la rue et vont tout faire pour : les lunettes noires, la tenue extravagante… D’autres, en revanche, vont essayer d’être plus discrets, de ne pas en faire des tonnes, d’aller acheter leur baguette tous les matins… Je me reconnais plus dans cette catégorie-là. J’apprends tous les jours à gérer cela de mieux en mieux, et j’y arrive.
– Cela ne vous angoisse pas de savoir que peut-être, un jour, le moindre de vos faits et gestes sera traqué, disséqué, analysé et interprété ?
– Cela n’est pas demain la veille, mais si tel devait être le cas, cela m’effrayerait énormément. Aux Etats-Unis ou en France, j’ai vu de grandes stars au contact de la foule, et c’est vraiment épouvantable. Personnellement, je suis fan de Sharon Stone, mais je ne pourrais jamais vivre comme elle. Il faut vraiment avoir énormément d’argent pour se permettre d’évoluer en vase clos sans que cela ne soit étouffant. On a tendance à les étoffer parce qu’ils font des chansons ou des films extraordinaires, parce qu’ils nous font rêver, mais vivre comme eux, c’est terrible. Même dans leurs rapports humains, c’est flippant. « Cette personne m’aime-t-elle vraiment, ou est-ce parce que je suis connue ? Puis-je lui faire confiance ? Est-il un ami sincère ? » Etc.
– Ce qui est sans doute aussi dommage dans ces cas de figure, c’est que son bonheur, on n’ose plus le montrer ?
– C’est évident. La jalousie, sentiment typiquement humain, est impitoyable. Si vous êtes belle, riche et qu’en plus vous êtes amoureuse, super heureuse et avez trois enfants, c’est insupportable aux yeux de certains. Moi, je n’ai jamais réagi comme ça. Je suis complètement dans l’esprit américain, qui est de penser que plus vous avez travaillé, plus vous êtes méritant. En Europe, c’est rarement comme cela, et en France plus encore qu’en Belgique. Au lieu de se réjouir pour vous, on se montre envieux. Par exemple, on griffera une belle voiture que vous vous êtes achetée. La méchanceté l’emporte.
– Sans jouer les rabat-joie pendant vos vacances, parlons de cette rentrée qui se profile à l’horizon.
– (Rires.) Pour « Célébrités », je n’en sais pas encore beaucoup, si ce n’est que l’émission reprend et qu’elle sera diffusée une fois par mois au lieu de deux. En revanche, ce qui est sûr, c’est que j’anime « Surprise sur prise ». Tous les sketches du premier numéro sont en boîte et je participe également à la réalisation, ce qui fait que juste avant mon départ en vacances, j’ai travaillé comme une folle. Début septembre, je dois rencontrer Marcel Béliveau et nous tournerons les séquences plateau.
– Vos complices, Stéphane Bern et Henry-Jean Servat, pourraient ne plus être de l’aventure, vous confirmez ?
– Cela a été fortement évoqué lorsque Stéphane a lancé « Sagas » mais ce qu’il en est exactement, je n’en sais rien. Je ne l’ai pas eu personnellement au téléphone. Une touche féminine supplémentaire ne me déplairait pas.
– Pouvez-vous dégager un grand moment de l’émission ?
– J’ai un très bon souvenir de Jean-Claude Van Damme. Il a été pas mal critiqué, mais moi, je l’ai trouvé extrêmement professionnel. Il a l’avantage pour nous d’être une star internationale et de parler français. Van Damme est très américain dans sa façon de travailler, et c’est génial. Une fois que la caméra tourne, c’est le show, on y va à fond. Il a été extraordinaire, imitant Schwarzenegger ou Stallone, se mêlant au public… Il nous a beaucoup amusés. Lara Fabian m’a également beaucoup plu. Vous allez peut-être penser que je suis chauvine, mais je l’ai trouvée d’une grande gentillesse. Ce n’est vraiment pas une fille à chichi. Clémentine Célarié est aussi très rigolote. J’aime les gens qui ne sont pas frimeurs, qui n’ont pas la grosse tête. De tels invités sont des cadeaux.
– Ce ne fut pas vraiment le cas de Claudia Schiffer, d’après ce qui est venu à nos oreilles…
– On en a fait un peu trop dans la presse. C’était too much, mais, effectivement, il y a eu une petite rivalité entre Henry-Jean et Claudia. C’est indéniable et cela s’est senti. Elle portait de la vraie fourrure et Henry-Jean n’appréciait pas trop ce fait. Ça a démarré comme cela, et après l’ambiance était foutue, pour le dire crûment. De ma part, il n’y avait aucune animosité, mais j’ai ramé. On peut essayer de rigoler, ça ne passe plus. Ce n’est vraiment pas un bon souvenir. Claudia était quelqu’un que je rêvais de recevoir. Et ce fût l’horreur !
– C’est parce que vous aimez rire que vous avez accepté « Surprise sur prise » ?
– C’est clair, mais je ne m’y attendais pas du tout. Cela s’est décidé en cinq minutes. J’ai été convoquée par Etienne Mougeotte (le patron de TF1), qui m’a dit : « Voilà, j’ai pensé à ça pour vous. » Heureusement que j’étais assise ! J’ai toujours aimé cette émission. En Belgique, je n’en manquais jamais une.
– Qui seront les premiers piégés ?
– Moi ! C’était très drôle. En fait, nous procédons par thème. La première émission, diffusée le 12 septembre, a pour but d’annoncer les programmes de la rentrée. Les piégés sont tous des gens de TF1.
– Vous êtes aux Etats-Unis depuis le 1eraoût. La vie américaine vous séduit ?
– Quatre endroits me plaisent beaucoup aux Etats-Unis : New York et Fort Lauderdale, la mini-Venise américaine, et puis Miami et Los Angeles, pour leur climat. Le matin, quand on voit le soleil, les problèmes s’envolent au réveil. J’aime ensuite la mentalité américaine. J’apprécie leur côté non envieux. Et puis, aux Etats-Unis, tout semble encore possible. Quelqu’un qui arrive ici et qui obtient la carte verte peut vraiment réussir. On ne ressent pas la crise comme chez nous. Mais, à côté de ça, ils peuvent être très superficiels.
« Je rêve d’une maison léchée par les vagues de l’océan »
– Et leur puritanisme exacerbé, cela ne vous énerve pas ?
– Je suis pour la fidélité à 100% dans le couple, je ne voudrais pas du tout que mon petit ami me trompe, et je n’ai moi-même nullement envie de le faire, mais je trouve l’affaire Clinton tout à fait ridicule. Cela ne regarde personne. A partir du moment où il dirige très bien le pays – je ne connais pas vraiment toute la politique américaine, mais, dans l’ensemble, cela ne va pas si mal que ça – , il faut le prendre pour son rôle, c’est-à-dire celui de président des Etats-Unis. Et s’il couche avec sa secrétaire ou avec n’importe qui d’autre, ce n’est pas notre problème. Mais les gens qui jugent Clinton sur cet acte sont de l’âge de mes parents. La jeune génération évolue beaucoup.
– Votre rêve, c’est toujours une maison léchée par les vagues de l’océan ?
– Oui, mais ce n’est pas pour tout de suite (rires). Les rêves ne se réalisent pas toujours, mais il faut toujours rêver, sinon on ne vit plus.
– Comment avez-vous choisi votre destination ?
– J’avais vraiment envie de vraies vacances, de me relaxer, et donc, de ne pas visiter toute la journée, comme j’ai pu le faire lors de voyages en Asie, par exemple. Je vais souvent aux Etats-Unis, c’était donc l’idéal pour ne pas trop en faire. Je suis allée aux studios Universal, à la Warner, à Magic Mountain – j’aime les sensations fortes -, j’ai fait du roller et beaucoup de shopping. Et puis, direction Las Vegas, une première pour moi. La prochaine fois, j’irai jusqu’au Grand Canyon. A Miami, c’est vraiment le farniente : plage, mer, piscine, repos.
– A Las Vegas, vous avez misé toute votre fortune au black-jack ?
– J’adore le black-jack, c’est vrai, mais j’ai découvert là-bas le craps – dans
« Casino », Sharon Stone s’y adonne. Ça se joue avec deux dés et vous pouvez soit faire gagner toute la table, soit faire perdre tout le monde. C’est très convivial. Comme les Américains sont extrêmement démonstratifs, ils hurlent, applaudissent, sont prêts à vous soulever… C’est dément. Et j’y ai passé quelques nuits. Je voulais absolument gagner le Megabug, qui est à 19 millions de dollars – il n’a pas été remporté depuis un an -, mais c’est raté. Je n’aurai pas de sitôt ma maison léchée par les vagues !
– Vous aviez précédemment confié que vous n’êtes pas « du matin ». A l’étranger aussi ?
– Le premier jour, je me suis carrément levée à 5 heures du matin, mais il y a neuf heures de décalage avec la France! Maintenant, c’est clair, si je passe mes vacances en Corse, je ne me lève pas avant 10 ou 11 heures.
– Qu’est-ce qui vous tire du sommeil ? Le chant des oiseaux, un bisou sur le nez ou un gros réveil à la sonnerie effrayante?
– Je me réveille généralement seule et toujours à la même heure, mais s’il y a un bisou sur le nez, ce n’est pas un problème (rires).
– Vous véhiculez à la télé une image très glamour. Vous n’êtes visiblement plus la même femme hors caméra ?
– Le look que j’arbore dans « Célébrités », je l’ai rarement dans la vie. J’aime porter des robes longues. Je suis fan de tout ce qui est vêtements de couturier, je trouve ça magnifique, mais, hormis lors de grands événements genre Cannes, on ne peut pas porter cela au quotidien. Là, je suis plutôt basket et petites bottines qu’escarpins.
– Quand on est belle et célèbre, on plaît aux hommes ou on leur fait peur ?
– J’estime ne pas être super belle, mais la notoriété plaît. Selon moi, si quelqu’un vient vous draguer parce que vous êtes célèbre, ce n’est pas sain. Les gens qui sont plutôt bien dans leurs baskets n’iront pas vers un personnage connu. Si on n’a pas la chance d’avoir déniché l’âme sœur et qu’on doit sortir pour la rencontrer, etc., on va au-devant de pas mal de déceptions. Il suffit de tomber sur l’exception. Toute personne trouvera un jour qui elle doit trouver sur sa route, mais il faut faire attention.
« Par amour, je suis capable de toutes les folies »
– Où en êtes-vous dans votre envie de cocooning ?
– Oh là là, elle est toujours très présente. Autant j’aime aller dîner chez des amis, autant je peux rester à « buller » chez moi tout un dimanche, à regarder des vidéos et à manger des tas des trucs, pantoufles aux pieds.
– Vous avez récemment confié que vous espériez que votre compagnon devienne l’homme de votre vie. Benjamin est-il celui-là ?
– J’aimerais bien. Mais, honnêtement, j’attends. Je ne veux pas m’emballer. Souvent, et surtout dans ce milieu, les gens se marient très vite et divorcent tout aussi rapidement. Plus jeune, je suis déjà sortie avec quelqu’un sérieusement, et effectivement, on croit toujours qu’on a rencontré l’homme de sa vie. En l’occurrence, il ne l’était pas. On a tous eu des déceptions sentimentales, l’avenir dira où me conduit cette relation. Ça fera bientôt un an que nous sommes ensemble, ce n’est pas mal, mais ce n’est pas énorme sur une vie. Tant qu’une autre année ne s’est pas écoulée, je ne prendrai pas de décision ferme. Je commence seulement à bien le connaître. Après deux ans, on peut seulement voir si on est toujours aussi attractifs l’un vis-à-vis de l’autre, etc. Si Benjamin est le bon, je serai ravie.
Voici l’homme qui, depuis un an, fait chavirer tous ses sens : Benjamin, qu’elle a rencontré dans une boîte de nuit à Saint-Tropez et qu’elle a, tout ce temps, tenu caché « Je rêve d’être mariée et d’avoir des enfants. Réussir ma vie privée est plus important que ma carrière. »
Un collier plutôt particulier et qui ne lui a donné aucun frisson dans le dos ! « Pour cinq dollars, on pouvait se faire photographier avec le serpent, et je me suis laissé tenter », dit-elle. « Je m’attendais à quelque chose de froid, mais il était tiède, très lourd. Ça n’a rien d’exceptionnel. » Courageuse ? « Ce que je déteste plus que tout au monde, ce sont les araignées. »
« Au travail, j’ai une réelle force », raconte l’ex-Naguette. « Mais au quotidien, je suis quelqu’un de très sensible, fragile. J’ai besoin d’être rassurée, de sentir ma famille très proche, de savoir que mes amis m’apprécient. » Sur la balançoire d’une plage californienne, ce sont des bouffées d’enfance qui submergent « la Belge qui monte à Paris ». « Je suis une vraie gamine, j’adore faire des blagues, mais dans les grandes occasions, j’aime jouer la facette « femme ». »
Ex-mannequin qui a quitté sa Belgique natale pour suivre des études artistiques dans le sud de la France, Alexandra Bronkers est très chiffon, même en vacances. A Venice Beach, elle a dévalisé les boutiques de T-shirts et a acheté des chaussettes
rigolotes ». En revanche, elle n’a pas fait couler la boutique Titanic. « Ils y vendent des robes très américaines, tout en paillettes, des trucs assez kitsch. Les femmes adorent porter ça. Moi, j’aime changer de tenue pour sortir, mais j’ai tendance à ne plus le faire. Quand vous arrivez à une fête, les gens vous regardent comme si vous étiez déguisée. »